un peu de douceur dans ce monde de brute.

Un petit peu de "poésie" sur l'aventure et le désert.
Malheureusement je n'en suis pas pas l'auteur ( dommage car c'est plutot pas mal) mais merci à lui pour ces quelques mots bien agréables.

AVENTURE .....

Le vent du rêve souffle sur nos désirs ...Évasion vers d'évanescentes dunes ...Profondeur de l'âme insondable à jamais

Aventure ...Tourbillon de sable, les images se brouillent, un mirage tremble devant les yeux, les palmiers de l'oasis s'ébouriffent au gré d'un souffle chaud .

Tout s'efface soudain, l'horizon recule. Chevauchant son coursier qui va, crinière au vent dévaster la pureté des dunes, l'aventure nous entraîne à sa suite, loin de nos habitudes, loin de notre conformisme, effeuillant une à une toutes les enveloppes vaines derrière lesquelles nous nous dissimulons. Ainsi le vent déshabille la rose pour contempler son cœur à nu .

Au bivouac du soir, moment d'intensité palpable un silence plombé nous laisse pantois, vacillant sur les bords de nos incertitudes .

Un satellite, témoin de notre impudence, tente de bousculer les étoiles pour se glisser au premier rang du spectacle.

Quel spectacle ? ... Peut être celui de la vérité. F.R.

LE DESERT

Le désert est peut être l'un des derniers refuges de la nature, au même titre que la haute montagne ou l'océan.

Il représente tout ce que la civilisation s'applique à détruire au fil des millénaires, beauté simple, intangible, intemporelle, pureté de l'air, du sol…. un des derniers bastions de la non civilisation, ou du moins où celle ci peut se savoir tenue à l'écart, ne puisant en elle que les moyens purement utiles à sa découverte et sa contemplation.

Le GPS, le 4X4…dérisoires outils pour qui se réveille un matin au milieu d'un grand erg…entouré de milliers de dunes s'allongeant sans fin à l'horizon dans une volupté toute en pureté, douceur, harmonie et sensualité.

Le respect vient à l'âme : l'homme se repositionne dans l'univers, ni grand, ni inexistant ; mais partie intime de cette nature à laquelle il se sent appartenir au plus profond de son être, et où dans ces moments de grande communion, il ne se reconnaît pas de droits sur elle, et la voudrait libre, comme il aime à se sentir lui-même dans ce matin du monde où le soleil doucement apparaît, soulignant la perfection des courbes infinies.

L'homme est tout entier dans ce début du monde : il existe, il se sent "être" et non plus paraître. Il aimerait se dépouiller de ses derniers vêtements et s'unir au sable vierge pour sentir sur sa peau le flux de milliards de grains de silice, inlassablement déplacés en douceur, presque en silence. Le paysage se remodèle perpétuellement et pourtant il paraît immobile, immuable.

La seule agitation vient des pensées qui obligent à se tourner vers le mouvement prévu : aller là bas ou en revenir. Pourquoi ? C'est un des paradoxes du désert, l'homme s'y sent toujours obligé de bouger, d'aller quelque part, même sans but précis autre que la symbiose qu'il recherche. Le désert incite à la méditation active ; aller de l'avant, toujours plus loin…sera t'on plus heureux derrière la montagne, au-delà du reg, par delà la grande dune? La vie est mouvement et l'apparente immobilité des lieux nous rappelle que la vie vaut d'être vécue pour tous ces moments d'éternité où le but poursuivi s'évanouit dans le moment présent.

Une définition du Bonheur ?