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Succès dans l'automobile. Le dispositif, mis en place fin 2007 pour les achats de voitures neuves, consiste à accorder un bonus financier pour l'achat de véhicules peu polluants, et un malus pour l'achat de grosses cylindrées. L'argent récolté d'un côté servant - en partie - à financer les primes de l'autre. Selon le ministre, cette politique a permis de réduire les ventes des voitures les plus consommatrices d'énergie de 40 %, tout en augmentant celles des plus économiques de 45 %.
Avec « un tel système sur les appareils électroniques, les consommateurs seront tentés de s'orienter rapidement vers les appareils moins énergivores », a précisé Jean-Louis Borloo.
Les concertations n'ont pas débuté. Mais pour l'instant, il semble que cette annonce ne repose sur aucune concertation. Elle a pris de court Bertrand Etévé, secrétaire général de la SECIMAVI (Syndicat des Entreprises de Commerce International de Matériel Audio, Vidéo et Informatique grand public), qui regroupe l'ensemble des familles de produits de l'électronique grand public. « Nous avons découvert cette nouvelle par la presse ce matin. Nous n'en savons pas plus et attendons d'avoir davantage de précisions avant de réagir », indique-t-il.
Aujourd'hui, dans la grande famille des produits « bruns » (hi-fi, vidéo, radio...), les téléviseurs - et plus particulièrement les écrans plats - font partie des matériels qui consomment le plus d'énergie. Les fabricants mettent déjà à disposition les données constructeurs concernant cette consommation. En revanche, il n'existe pas d'échelle énergétique équivalente à celle qui a cours dans les produits « blancs » (électroménager). Déjà dans le collimateur du gouvernement, qui avait évoqué une taxe sur les téléviseurs pour financer la suppression de la publicité sur les chaînes publiques, les fabricants d'écrans TV pourraient décidément faire les frais des prochaines réglementations.
Une extension tous azimuts. Autre produit concerné par l'extension du bonus-malus, d'après les informations de La Tribune, les pneus. Mais pas avant 2010. Par ailleurs, le système pourrait à l'avenir s'appliquer à certaines catégories de professionnels, tels que les taxis.
Enfin, selon le quotidien, l'annualisation du malus pour l'automobile est envisagée afin d'équilibrer les comptes de cette politique. Actuellement la collecte des malus, versés une seule fois lors de l'achat du véhicule, ne suffit pas à générer les ressources nécessaires pour financer les bonus. Le déficit atteindrait 86,6 millions d'euros.